C’est avec une profonde tristesse et une vive émotion que nous avons appris le décès soudain de Jean-Claude Marie, juge, entraîneur et père d’un jeune athlète à l’UACA.

Nous tous au club, athlètes, entraîneurs, juges, membres dirigeants, parents de jeunes athlètes, tous ceux qui ont eu le plaisir de le côtoyer ces dernières années au bord des pistes comme sur les terrains de cross, souhaitons dire combien nous avons été heureux de partager tous ces moments rares avec lui.

Discret, compétent, disponible, généreux, attentionné, simple, profondément humain et plein d’esprit, Jean-Claude était pour nous tout cela à la fois. Toujours un mot gentil, un compliment, un sourire complice à offrir aux athlètes lors des compétitions. 

A propos des Pré-France de cross-country en février dernier à Mortagne-au-Perche, chez lui en Normandie sur ses terres d’enfance, où Jean-Claude était venu encourager Léo son fils et les athlètes de l’UACA, nous avions rapporté sur ce même site : « Pendant la course des minimes garçons, on a perçu une pointe d’émotion dans le regard de Jean-Claude, le papa de Léo. A la fois fier de voir courir si bien son fiston, et encore plus fier de le voir galoper sur ses traces : “c’est mon pays ici, jeune coureur j’étais licencié dans le club local... et j’en ai fait des cross sur ce parcours ! Ça fait tout drôle... j’étais plus rapide que maintenant à l’époque”... » Ce même jour des Pré-France, voyant grelotter de froid Isabelle, une athlète du club, qui venait d’en terminer avec sa course Elite Femmes, Jean-Claude lui a prêté sa parka pour qu’elle puisse se réchauffer. Chaleureux et plein d’attentions, comme toujours...     

Toutes nos pensées en ce jour vont bien sûr à Muriel, l’épouse de Jean-Claude, à Natacha sa fille, et à Léo son fils, ainsi qu’à toute sa famille. 

Deux réactions en hommage à Jean-Claude

Bernard Lesage, responsable du groupe benjamins à l’UACA, dans lequel Jean-Claude était encore entraîneur la saison dernière :

« Jean-Claude s’en est allé, bien trop vite, sans qu’on s’y attende, et sa disparition nous laisse sans voix.

Nous gardons de lui l’image d’un homme souriant et affable, un vrai passionné d’athlétisme, mais pas seulement. Un amateur de tous les sports quels qu’ils soient. Il était venu au club accompagnant son fils Léo, lui-même un grand mordu d’athlétisme et de demi-fond, bien que n’étant encore que poussin à l’époque.

Léo ayant eu quelques problèmes de croissance, il s’était absenté quelque temps du stade Hélène-Boucher, mais s’était empressé de revenir bien vite en catégorie benjamins. Toute la famille était revenue avec lui : Muriel sa maman, qui a entraîné une année les jeunes pousses de l’Ecole d’Athlé, et bien sûr Jean-Claude, en parents attentionnés.

A l’occasion de son retour, Jean-Claude avait alors pris d’autres engagements au sein du club. Il avait notamment fait le choix de devenir juge officiel spécialité courses (pas la plus facile). Il avait également intégré l’an passé le staff des entraîneurs benjamins lorsque son activité professionnelle lui en laissait le temps. Son travail l’emmenait, en effet, assez régulièrement hors de nos frontières hexagonales.

Côtoyer Jean-Claude sur un stade d’athlétisme ou sur un parcours de cross, était toujours un moment agréable où il était possible d’œuvrer dans un domaine que nous aimons tous, tout en refaisant le monde ou en évoquant des souvenirs communs de grands exploits sportifs.

La vie du club alimentait aussi régulièrement nos discussions. Pour cela, on peut dire que Jean-Claude était devenu un membre à part entière de la famille de l’UACA.

C’est donc avec beaucoup d’émotion que l’UACA voit partir l’un des siens.

Nous avons en conséquence une pensée particulièrement émue pour Jean-Claude et tous ses proches touchés par la douleur d’une disparition prématurée. »   

Vincent Le Dauphin, entraîneur de Léo, le fils de Jean-Claude, sur la partie demi-fond le mardi :     

« Tout d’abord, Jean-Claude c’était un regard aiguisé et très affûté sur les choses de l’athlétisme. Son vécu, son expérience, sa curiosité, ses analyses toujours pertinentes faisaient de lui un observateur très avisé et plein d’intérêt avec qui j’appréciais énormément échanger lorsque l’occasion se présentait en compétition ou lors des entraînements.

Par ailleurs, bien que très pris professionnellement, il n’hésitait jamais, dès que cela lui était possible, à donner un coup de main pour accompagner les jeunes en compétition. Dernièrement, il avait même souhaité s’engager dans les formations de juges afin de soutenir le club et d’aider les jeunes lors des compétitions.

Enfin et surtout, papa de Léo, il le suivait avec bienveillance et fierté paternelle toute légitime. 

C’est donc à Léo, sa maman Muriel, ainsi qu’à toute sa famille, que vont mes pensées en ce moment profondément si difficile. »

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