Paroles de Kymaï sur son aventure romaine dans « la ville aux sept collines » :

« Voilà, nous y sommes, le jour J de ce Maratona di Roma tant attendu. Les jambes sont impatientes de pouvoir enfin « visiter » cette ville en courant. Après avoir quitté Benoit, notre accompagnateur photographe, nous voilà tous les cinq (Laure, Patrick, Alain, Jocelyn et votre serviteur) partis pour laisser notre sac à la consigne. A peine les sacs déposés que l’on perd Jocelyn dans la foule des coureurs... Laure file de son côté dans son sas élite féminin... Les deux solides et moi entrons à notre tour dans notre sas. Malheureusement, nous sommes très mal placés. On essaie de gratter des places, mais nous sommes trop nombreux, tant pis on attend le start...

Départ imminent, le ciel se noircit dangereusement... Patrick nous portant la poisse, l’orage éclate juste après le départ et nous voilà en route pour Rome sous les averses. Début de course difficile, on tente de se frayer un chemin parmi tous les coureurs, en slalomant, en doublant sur les trottoirs, en passant par-dessus les bordures, enfin bref la galère... Alain file, j’essaie de pouvoir enfin caler mon allure régulière, Pat’ n’est pas loin derrière moi... Un début de marathon pas terrible, les pavés rendus glissants par la pluie en rajoutent une couche. Sinon tout va bien, les sensations sont vraiment bonnes, le plaisir est là. On lève la tête pour profiter de la ville, mais rien d’exceptionnel ou d’atypique à se mettre sous les yeux. Passage au semi en 1h40’, jusque-là tout va bien, les kilomètres s’enchaînent, on se permet même des petits échanges sur la course avec d’autres Français. Mais plus les kilomètres défilent et plus les difficultés pèsent dans les jambes. Mine de rien, ça grimpe à Rome ! Passage au pied du Vatican... tout simplement énorme ! Impressionnant cet édifice... Voilà la belle surprise de ce parcours... Arrivé au 32e kilomètre, ça devient vraiment difficile de maintenir l’allure souhaitée pour réussir l’objectif des 3h15’. Tant pis, maintenant il faut continuer pour aller chercher cette belle médaille qui nous attend au pied du Colisée.

Mais des côtes, bon sang, encore des côtes, et on relance dans des virages. De l’orage, de la pluie, ça pique ! Mais on n’est pas à Brest ici, ce n’est pas un trail urbain (petite pensée à Sylvie sur ce tracé...). Et là, arrivé au 36e kilomètre, la panne de carburant totale, plus de jus, plus d’envie surtout de se faire mal, le mental prend une claque. Je marche, le moral à zéro, pensant être le seul naufragé de Rome, et voilà que passe Patoche dans le dur aussi, mais il tient la foulée, suit de près Alain qui est dans le même état que moi. On se serre les coudes, on se resserre entre nous, et on relance en direction du dernier ravito pour refaire le plein. Les cinq derniers kilomètres... et enfin l’ambiance devient folle. De la foule partout, mais ça grimpe encore ! Maintenant on serre les dents pour limiter la casse et rallier la ligne d’arrivée. Dans les derniers mètres, j’entends l’ami Benoit qui m’appelle, il me transmet mon Gwenn ha Du pour faire mon chauvin en passant la ligne d’arrivée. Voilà, c’est fait, je retrouve aussitôt Alain, ainsi que Patrick, il pleut encore des cordes. On essaie de s’abriter pour se changer sous une tente blindée d’arrivants pour être enfin au sec. Et maintenant retrouver les autres, partager cette expérience. Nous sommes fiers, nous les cinq du Running, d’être “finisher” du Maratona di Roma, malgré la dureté du parcours, la difficulté du tracé, la météo plus qu’humide... “Finisher”... ou plutôt “finitore”...

A bientôt pour de nouvelles aventures ! »

Et la nouvelle aventure pour Kymaï c'est sa participation à la Transju' trail les 3 et 4 juin sur les 72 km.....Nous lui souhaitons une bonne course malgré une préparation gâchée par quelques pépins... Ensuite il aura la tête tourné vers l'Ile de la Réunion et la Diagonale des Fous....

Quelques photos de Benoit.